Feux follets

FEUX FOLLETS. Techniques mixtes. 4 fûts pehd 120l- 60l avec 2 chambres à air, bec benzène et tuyaux. D’autres images sont consultables sur le site de POLYCULTURE.

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« La ferme d’élevage de Vernand est engagée dans l’agriculture biologique depuis 1992 et nous produisons de la viande (bovin et ovin). Nous n’éprouvons pas de plaisir mais bien au contraire nous souffrons d’amener l’animal à l’abattoir. »

Témoignage de madame Janin – Ferme de Vernand – le 20 novembre 2010

L’alimentation mondiale devient le théâtre de tous nos excès : surpoids par là, émeute de la faim par ici, malbouffe partout et 1/3 de la nourriture produite gaspillée. L’homme se soigne de sa démesure. La conception d’un autel contemporain, placette de nourrissage pour les animaux sauvages est un objet qui interroge le public sur son rapport à la nourriture, à ce qu’il en fait. Les restes du laboratoire de transformation stimulent la biodiversité. L’autel est un agencement de résidus issus des marbreries environnantes et des cimetières.

L’étang envasé est un socle pour l’imaginaire. Cette installation fonctionne en diptyque avec l’autel et elle présente aussi l’énergie immanente des corps. Alors que l’autel offre à l’espace et aux oiseaux qui le peuplent la possibilité de se ressourcer sur un plan ouvert, dans ce lieu stagnant et étouffé qu’est l’étang, des fûts flottent. Ces bidons contiennent du fumier, de la paille et d’autres corps organiques. Ce sont des mini- méthaniseurs permettant de produire du biogaz, ce dernier est stocké dans les chambres à air. Elles alimentent des brûleurs, elles appuient l’ambiance fantastique du lieu. Ce méthane qui fait référence aux feux follets, valorise l’énergie contenue dans ces parties que nous considérons être des déchets. Voilà une seconde vie pour ce qui reste.

Merci à Émilie Collavet, paysagiste.

Merci à la Marbrerie Schrack.

Merci à l’ensemble de l’équipe de Polyculture.