Didier B. : Tout d’abord, nous plantons de la vigne pour faire du vin. J’ai commencé le pâturage dans les vignes avec des chevaux pour la travailler avec. Il ne faut pas trop d’animaux et il faut faire attention aux fils de fer. Le pâturage favorise la reproduction des vers de Terre. Le fumier mélangé à l’urine est moins bien que le crottin ou la bouse, en effet, ces derniers apports organiques sont de véritable habitats pour la reproduction. L’urine empêche la reproduction. Le labour mécanique détruit les insectes et il est superficiel.
Les lombrics m’aident à aérer le sol sur 4 à 6 mètres de profondeurs. Les vers font le travail de labour à 80-90%. Le sol est bien perméable ce qui augmente la buvabilité du vin. Il faut un troupeau rustique (salers, tarentaise, jersey...) et diversifié : vaches, chevaux, ânes...
Moi, j’ai 60 vaches, 2 chevaux, 1 mûle, 1 annesse. Les chevaux tasse un peu plus. Les trois premières années d’amorce du pâturage dans les vignes sont difficiles mais après c’est le luxe. Je suis tranquille. Le cycle de pâture s’étale de novembre à avril. Il est court, il faut une rotation chaque semaine.